Article publié le lundi 19 décembre 2022.
Le
ministre de l’Éducation nationale annonce une nouvelle fois par voie de
presse un redĂ©coupage de la carte de l’éducation prioritaire Ă
l’horizon 2024.
Ça
va bouger du côté de l’éducation prioritaire. Alors que la dernière
carte des EPLE et des écoles classés REP et REP+ datait de 2015, le
ministre annonce que cette dernière doit être revue. En effet, les
données prises en compte à l’époque (taux d’élèves boursiers, taux de
catégories socio-professionnelles défavorisées, taux de redoublement en 6e, etc) dataient elles de 2011. Ainsi, un peu plus de 10 ans plus tard, le découpage doit selon le ministre évoluer comme l’ont fait les quartiers.
Pour
le SE-Unsa, il est nécessaire de réexaminer périodiquement (au minimum
tous les 5 ans) la carte de l’éducation prioritaire afin de rester au
plus proche des besoins des territoires.
Nous
accueillons donc avec satisfaction la prise de parole du ministre.
NĂ©anmoins, le travail sur le rĂ©seau prioritaire doit aller bien au-delĂ
d’un simple redécoupage. Renforcer les politiques sociales des
établissements ou encore rendre l’internat quasiment gratuit pour
certains boursiers sont quelques mandats phares que nous portons.
De
plus, nous réclamons une prise en charge continue des élèves dans les
écoles et établissements et une baisse très significative des effectifs
de classe afin de mettre en place des modalités de travail différentes,
grâce à des formations de bassin diversifiées, notamment inter-degrés.
Le service des enseignants devant les élèves doit être réduit
significativement pour dégager des temps de travail collectif et
d’échanges avec les familles.
Pour
ce qui est du redécoupage, les écoles dites orphelines et certains
lycées généraux, technologiques, professionnels ou polyvalents doivent
ĂŞtre Ă©galement labellisĂ©s « Ă©ducation prioritaire » au vu des publics
qu’ils scolarisent, et ainsi bénéficier des mêmes moyens humains et
financiers et de la mĂŞme reconnaissance pour les personnels.
En
parallèle, le SE-Unsa demande que les équipes éducatives des
établissements qui sortiraient de ce dispositif soient accompagnées et
que le tout se fasse progressivement, par exemple avec des dispositifs
transitoires concernant les moyens, les primes et la gestion de
carrière.