Mis
en arrière-plan depuis la crise du Covid, le VIH se propage dans le
monde depuis plus de 30 ans. Les traitements ont permis de freiner sa
diffusion en occident mais il fait encore des ravages en Afrique. C’est
encore un problème de santé publique majeur
En
2021, 1,5 million de personnes ont été nouvellement infectées par le
VIH dans le monde. La même année 650 000 personnes sont décédées de
maladies liées au Sida. Depuis le début de l’épidémie, 84,2 millions de
personnes ont été infectées par le VIH et 40,1 millions d’individus sont
décédés de suite de maladies entraînées par le Sida.
La
journée mondiale de lutte contre le Sida, créée en 1988 par l’OMS, est
l’occasion d’une mobilisation mondiale contre le virus et la maladie
lors d’actions d’information, de prévention et de sensibilisation.
Les
traitements se sont améliorés et propagés : en 2021, 75 % de toutes les
personnes vivant avec le VIH avaient accès au traitement. Cependant,
l’accès aux soins n’est pas le même suivant les territoires, les pays
riches ayant une meilleure couverture et les risques ne sont pas les
mĂŞmes suivant les populations : les hommes homosexuels et les hommes
ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ont 28 fois plus de
risques de contracter le VIH que les hommes adultes entre 15 et 49 ans
de la population générale.
En
France, 5 000 nouveaux cas étaient déclarés en 2021 alors qu’un nouveau
dispositif permet, depuis le premier janvier de la même année, de se
faire dépister pour le VIH gratuitement, sans avance de frais et sans
ordonnance, dans tous les laboratoires. Les politiques de santé publique
devraient donc davantage s’activer afin de faire connaître ce
dispositif.
L’avis du SE-Unsa
Le
premier décembre est là pour rappeler que le virus est encore présent
et qu’il ne faut surtout pas arrêter la prévention. En effet, 13 % des
nouvelles découvertes de séropositivité concernent les jeunes de moins
de 25 ans. Les 3 séances d’éducation à la sexualité auxquelles chaque
enfant et adolescent a le droit chaque année devraient, si elles étaient
faites, permettre de limiter la propagation chez les jeunes. Il est
donc urgent que le ministère de l’Éducation nationale fasse de
l’accomplissement de ces séances une priorité afin qu’elles jouent leur
rôle de prévention et d’accompagnement.