La
hausse des coûts de l’énergie se fait d’ores et déjà sentir et menace
certaines activités pédagogiques. L’inquiétude est grande à l’heure où
une nouvelle hausse des coûts de l’énergie pointe déjà à l’horizon…
Winter is coming… l’inquiétude est grande à l’heure où l’hiver arrive, en France, dans les écoles et les établissements…
La
hausse des coûts de l’énergie vient d’ores et déjà perturber la vie des
élèves et des enseignants alors même que l’hiver n’a pas commencé. Tous
les gestes sont bons pour boucler les budgets et faire des Ă©conomies :
réduction de la température globale, chauffage qui n’est mis que le
matin, sans oublier l’exemple de la petite école de Periers, en
Normandie où le maire a distribué des polaires aux enfants avec le logo
de la ville, pour un montant de 5 000 €. Or, cela fait des années que le
SE-Unsa dénonce les conditions dans lesquelles certains personnels
exercent. Bon nombre d’établissements sont des passoires énergétiques.
Véritables fournaises en été et igloos en hiver, avec parfois des écarts
de température importants d’une pièce à une autre, la qualité de vie
des élèves et des personnels est mise à rude épreuve.
Au-delĂ
des températures dans les locaux, les lycées professionnels comportant
des ateliers industriels sont grandement fragilisés par cette crise
énergétique. En effet, la pratique pédagogique y nécessite des
outils grands consommateurs d’électricité, de pétrole ou de gaz. Si les
régions ne répondent pas favorablement aux demandes d’aide de ces
établissements, les élèves seront en chômage technique et ne pourront
pas valider des compétences nécessaires à l’obtention de leurs diplômes.
Les
problèmes bâtimentaires touchent également les installations sportives
dans lesquelles sont dispensés les cours d’EPS. Il est difficilement
concevable d’envisager la pratique physique des élèves, dans des
gymnases non chauffés. Rappelons que les différents protocoles
sanitaires, pendant la pandémie de Covid, avaient déjà contraint les
élèves à pratiquer des activités à l’extérieur en plein hiver. Si l’on
ajoute à cela la fermeture de plusieurs piscines sur l’ensemble du
territoire au nom des économies d’énergie, on ne peut que se rendre
compte que certains attendus des programmes ne pourront pas ĂŞtre
réalisés.
On
recense à l’heure actuelle quelques 53 000 établissements scolaires
publics, ce qui représente la moitié du patrimoine immobilier des
collectivités territoriales avec, pour bon nombre d’entre eux, des
problèmes clairement identifiés. Nous payons aujourd’hui le manque
d’investissement passé sur ces questions qui sont de plus en plus
prégnantes.
La
situation devient encore plus alarmante surtout si on ajoute la hausse
des denrées alimentaires et des matières premières telles que le papier…
Moins de photocopies pour les élèves, des proportions moindres dans
l’assiette des écoliers, là aussi, l’adaptabilité est de mise… Mais
jusqu’oĂą ira-t-on ? Établissements qui ferment ? Recours Ă
l’enseignement à distance ?
L’Unsa
Éducation avait déjà alerté la première ministre Élisabeth Borne par
une lettre ouverte au moment du vote du budget. Le SE-Unsa réitère son
inquiétude et demande une nouvelle fois un abondement des moyens de
fonctionnement pour les Ă©coles et les Ă©tablissements scolaires, et ce
quoi qu’il en coûte.