Article publié le mardi 29 novembre 2022.
Portée
sans relâche par le SE-Unsa depuis les travaux du Grenelle et par une
action en Conseil d’état, la revalorisation des conseillers pédagogiques
engagée depuis 2021 se poursuit. Après l’octroi de l’indemnité éducation prioritaire
en octobre, en novembre c’est l’indemnité de fonction qui est
revalorisée. Ces modifications entreront en vigueur en janvier 2023.
Des
avancĂ©es financières plus que bienvenues mais qui ne parviennent pas Ă
réduire les écarts de rémunération entre les différentes catégories de
conseillers pédagogiques, avec d’autres fonctions, et qui ne
reconnaîssent pas encore suffisamment l’alourdissement des tâches
exercées par ces personnels. Des inégalités que le SE-Unsa dénonce.
Versement des indemnités REP et REP +
C’est
l’aboutissement d’un long processus, pour ne pas dire d’un long bras de
fer. Après avoir revendiqué à de multiples reprises l’intégration de
certains personnels jusqu’ici exclus du versement de l’indemnité, le
SE-Unsa avec sa fédération l’Unsa Éducation a dû déposer un recours
auprès du Conseil d’État en 2021. Finalement, juste avant l’issue de
l’instruction, le ministère informait le Conseil d’État qu’il accĂ©dait Ă
l’ensemble des demandes de l’Unsa Éducation.
Ainsi
le bénéfice de l’indemnité est enfin versée aux conseillers
pédagogiques de circonscription chargés de l’animation pédagogique d’au
moins un réseau, soit 500 €/an en REP, et 3 302 € + 702 € maximum en
REP+.
Revalorisation du montant de l’indemnité de fonction
Après
une première augmentation de 500 €, la réévaluation du régime
indemnitaire engagée en 2021 se poursuit et s’étend cette fois-ci aux
conseillers pédagogiques départementaux d’EPS.
Le
montant de l’indemnité pour les conseillers pédagogiques passe de 1 500
€ à 2 500 €, et celui des CPD d’EPS de 2 500 à 3 500 euros.
Recentrer les missions, mieux les reconnaître pour attirer de nouveaux candidats
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l’image de tous les métiers de l’enseignement et de l’éducation, la
fonction de conseiller pédagogique n’attire plus. Les mêmes causes
produisant les mêmes effets, l’alourdissement constant des tâches, leur
dévoiement et la faiblesse de la rémunération expliquent cette désertion
que l’allègement de la certification ne permet pas d’endiguer. Lors
d’une audience avec l’ANCP-AF, le SE-Unsa a rappelé sa demande
d’organisation d’un groupe de travail ministériel consacré aux sujets
des missions et des conditions de travail.
L’avis du SE-Unsa
Il
faut que le ministère poursuive le chantier de la reconnaissance
financière pour les conseillers pédagogiques. Le SE-Unsa continuera de
proposer et d’agir en ce sens avec deux objectifs : réduire les écarts
de rémunération entre les CPC et parvenir à un régime indemnitaire
équivalent à celui de la direction d’école. En parallèle de ce travail
sur la rémunération, il faut engager celui portant sur les conditions de
travail, en lien avec les missions. Pour le SE-Unsa, l’enjeu est tout
autant l’allègement des tâches administratives que le recentrage des
missions des CPC sur la formation et l’accompagnement des professeurs
des Ă©coles.