Depuis
le 19 octobre, un temps de concertation pour définir et mettre en place
des axes pour revaloriser et rendre attractifs les métiers de
l’Éducation nationale s’est ouvert. Le SE-Unsa a pris pleinement sa
place dans les débats et n’a pas manqué d’être source de propositions
pour l’ensemble des corps et en particulier pour les PsyEN, trop souvent
oubliés.
Un manque d’attractivité pour le métier de PsyEN
Le
SE-Unsa alerte depuis de nombreuses années sur le manque d’attractivité
du métier de PsyEN. Le nombre de postes de PsyEN vacants ou non
occupés est croissant : postes non pourvus faute de recrutement,
collègues en congés longue maladie non remplacés, temps partiels non
complétés… Le manque de reconnaissance des missions des PsyEN et la
rémunération qui devrait accompagner cette reconnaissance sont
centrales.
Le constat d’une rémunération insuffisante
Selon
le dernier rapport social de la Direction de l’évaluation, de la
prospective et de la performance (Depp), les PsyEN sont, en moyenne,
moins bien rémunérés que les professeurs : leur salaire est de 50 euros
inférieur à la rémunération nette moyenne de tous les professeurs du
premier comme du second degré.
Les raisons, notamment :
- Accès à l’emploi tardif sans réel reclassement des expériences antérieures (excepté pour le 3e concours)
- Accès à la hors-classe en moyenne 5 ans plus tard que les autres corps. Certains PsyEN n’y accèdent pas avant leur départ en retraite.
- Accès à la classe exceptionnelle d’autant plus retardé qu’aucune mission particulière n’est reconnue pour les PsyEN (excepté pour les DCIO)
- Aucune indemnité (IMP, Isae/Isoe, NBI, ISS…)
- Aucune rétribution des heures supplémentaires
- Difficulté d’accès au cumul d’activité (soumis au temps partiel)
- Absence de perspective d’évolution de carrière (notamment pour les PsyEN EDA)
- Rupture d’égalité indemnitaire pour les PsyEN EDO
- Indemnité de charge administrative (ICA) trop faible pour les DCIO
La hausse du point d’indice a
même contribué à creuser ces inégalités entre les différents corps car
certaines indemnités étant désindexées du point d’indice, celles-ci
n’ont pas bénéficié de l’augmentation de 3,5 % du point d’indice en août
2022.
Les demandes du SE-Unsa
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chaque moment de concertation avec le ministère concernant les
rémunérations des personnels, le SE-Unsa poursuit ses revendications
pour tous les corps avec pour seul objectif de corriger les différences
de rémunération.
Le ministère
vient de proposer une augmentation de l’indemnité des PsyEN EDO. Nous ne
pouvons que saluer ce geste dans une perspective de réelle unification
du corps des PsyEN. Toutefois, cette augmentation aurait pu ĂŞtre plus
conséquente pour mieux reconnaître les missions des PsyEN.
Pour
le SE-Unsa, une réelle revalorisation du point d’indice est un
impératif ! Il revendique également le versement d’IMP pour tous les
corps. Par ailleurs, il est urgent de reconsidérer les contingentements
hors-classe et classe exceptionnelle, ainsi que les critères d’accès au
vivier 1, permettant alors des promotions dans chaque territoire.
Enfin, le SE-Unsa continue de porter l’exigence du concours après l’obtention du master de Psychologie, octroyant ainsi aux PsyEN la même rémunération que les agrégés.