Mobilité géographique : le SE-Unsa dénonce les blocages et veut des améliorations !
Article publié le lundi 14 novembre 2022.
La
concertation annoncée par le ministre pour définir, activer les leviers
de l’attractivité des métiers de l’Éducation nationale et revaloriser
ces derniers a débuté par une phase préparatoire en octobre 2022. Un des
axes porte sur l’affectation et la mobilité géographique.
Le
SE-Unsa y a dénoncé une mobilité fortement dégradée ces dernières
années et quasi sclérosée pour certains corps et/ou territoires et a
exigé que des mesures soient discutées et prises au plus vite.
Un levier majeur pour rester attractif
L’un
des freins les plus fréquemment cités au choix de passer un concours
d’enseignant, CPE ou PsyEN ou de poursuivre le métier est celui de la
mobilité géographique.
Entrée
plus tardive dans la profession, coût exponentiel du logement et des
transports (…) qui génèrent une mobilité moins libre pour les
personnels : ceux-ci se trouvent paradoxalement confrontés à des
possibilités de mobilité de moins en moins nombreuses.
Si
le ministère veut réussir son pari de recruter à nouveau davantage, de
donner envie, il ne peut et ne doit négliger le paramètre de la mobilité
géographique et il doit entendre les analyses et propositions que le
SE-Unsa lui fait en se basant sur une réalité objective et sur son
expertise de l’accompagnement des collègues chaque année.
Des données précises à l’appui
Le
ministère le consent : les taux de satisfaction de la mobilité
géographique sont en déclin depuis plusieurs années maintenant,
notamment pour les professeurs des Ă©coles de certains territoires et une
partie des corps du 2d degré. Des constats sont évidents et partagés.
Pour
les professeurs des écoles, le mouvement est devenu totalement bloqué
en partance de l’Île-de-France vers la côte atlantique, et plus
particulièrement la Bretagne. Mais d’autres territoires connaissent
aussi des fortes demandes de sortie en raison de conditions d’exercice
difficiles et/ou de conditions de vie dégradées.
Pour les enseignants du 2d
degré, CPE et PsyEN, les constats sont hétérogènes en raison de volumes
de personnels très différents selon les corps, mais globalement, les
entrants dans le métier majoritairement affectés en Île-de-France
regrettent de n’avoir aucune visibilité sur le moment où ils pourront
être affectés dans d’autres territoires, et cela de façon encore plus
marquée pour des corps plus spécialisés comme les PLP.
Les demandes du SE-Unsa
Parce
que la concertation qui débutera en janvier 2023 se devra d’être la
plus utile possible, le SE-Unsa a rappelé ses exigences de ces dernières
années quant à la nécessité de :
- faire évoluer les barèmes pour les
mettre plus en phase avec la réalité des vies des personnels
d’aujourd’hui, en se basant sur des simulations pluriannuelles pour ne
pas créer de déséquilibre ;
- permettre à chaque collègue qui entre
dans le métier une meilleure projection sur ses premières années en
valorisant mieux l’affectation sur certains territoires de plus en plus
« fuis » ;
- augmenter les enveloppes d’accompagnement au coût de la vie élevé sur certains territoires ;
- améliorer la mobilité vers les
territoires d’outre-mer pour les personnels et leurs familles qui y sont
nés et/ou y ont construit leur vie.
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