Lundi
3 octobre 2022, le ministre de l’Éducation nationale a ouvert le cycle
de discussions sur les rémunérations des enseignants, CPE et PsyEN. Le
ministre, sans annonces nouvelles a précisé la méthode, le calendrier et
le public concerné. Le SE-Unsa a rappelé que tous les personnels
devaient être concernés par cette amélioration des rémunérations en
reconnaissant la rĂ©alitĂ© des mĂ©tiers d’aujourd’hui et en visant Ă
corriger les écarts de rémunérations femmes-hommes, les écarts de
rémunération 1er et 2d degrés, les écarts de rémunérations avec le reste de la Fonction publique d’État.
Lors
de la réunion, le ministre a précisé que les principales mesures
concerneraient les 20 à 25 premières années de carrière et que les
passages Ă la hors-classe et Ă la classe exceptionnelle pourraient
concerner un nombre plus important d’enseignants. La meilleure
reconnaissance de missions déjà accomplies pourrait également concerner
tout le monde. Néanmoins, l’ensemble des mesures devra rentrer dans
l’enveloppe allouée.
Concernant
la nature des mesures, le ministre a indiqué qu’elles pourraient être
indiciaires ou indemnitaires. À ce stade rien n’est tranché.
Il a affirmé sa volonté de prendre en compte, dans le cadre du pacte,
des missions actuellement non reconnues. Mais il a également réaffirmé
la volonté de rémunérer de nouvelles missions tout en en tenant compte
de la charge de travail actuelle qui s’est fortement accrue depuis ces
dernières années.
Le calendrier
Jusqu’à mi-novembre : travail
d’état des lieux sur les conditions de rémunérations, de travail et
définition des missions non actuellement reconnues ainsi que de
nouvelles missions pouvant donner lieu à rémunération
Février : fin de la concertation avec les mesures arbitrées
L’’avis su SE-Unsa
Le
SE-Unsa dénonce la fragilisation de la parole politique. Ces mesures
salariales, annoncées depuis le printemps dernier avec des chiffres de
10 % ou de 20 %, s’avèrent dĂ©cevantes lorsque les 10 % deviennent « en
moyenne » et incluent des mesures dĂ©jĂ prises
Pour
le SE-Unsa, les discussions s’engagent dans un climat de fortes
tensions avec des dossiers conflictuels comme celui de la voie
professionnelle et des retraites, le tout dans un contexte d’inflation
forte et de conditions de travail dégradées.
Les
salaires des enseignants et assimilés avaient déjà pris beaucoup de
retard avant même l’inflation importante des derniers mois. Il faut
corriger des carrières trop faibles, trop plates et trop lentes.
De
plus, pour le SE-Unsa, l’entrée dans le métier doit être considérée dès
l’année de stage car le premier salaire est bien trop bas.
Les
écarts de rémunération entre les femmes et les hommes seront un point
très important pour le SE-Unsa, de même que l’écart qui existe entre les
enseignants du 1er degré et du 2d degré.
Concernant
les conditions d’exercice et la charge de travail, il sera essentiel
que soit reconnue la réalité de nos métiers d’aujourd’hui.
Pour
le SE-Unsa, l’enveloppe 2023 avec ses effets en année pleine est plus
importante que lors des années précédentes mais le retard est tel qu’une
loi de programmation pluriannuelle est nécessaire pour relever le défi
de l’attractivité de nos métiers.
Pour
le SE-Unsa, le défi de l’attractivité de nos métiers est le premier
défi qui est posé à notre service public d’éducation pour que, demain,
nous retrouvions des candidats qui aient envie de rejoindre nos métiers
et que ceux qui les exercent aient envie d’y rester.
Le
SE-Unsa et l’Unsa Éducation entrent dans ces réunions de concertation
sans posture. Il faut que ce soit partagé du côté de l’exécutif.