Le SE-Unsa dénonce les suppressions de 1 000 postes enseignants dans le 1er degré et 500 postes enseignants dans le 2d degré.
Suppression de postes dans les 1er et le 2d degrés
Le
Projet de loi de finances 2023 prévoit la suppression de 1 985 emplois
enseignants en 2023 (public/privé), et de 25 emplois chez les opérateurs
(Cned, Canopé, Onisep).
Pour le 1er
degré, le gouvernement justifie les suppressions de postes par une
prévision de baisse démographique de 91 200 élèves. Pour le 2d degré, il prédit une baisse de 5 000 élèves. Ces suppressions dégraderont encore les conditions d’exercice, notamment dans le 2d degré qui souffre déjà d’un trop plein d’heures supplémentaires
La répartition des suppressions n’est pas encore arbitrée mais devrait s’établir autour de - 1 000 ETP dans le 1er degré public et - 500 ETP dans le 2d degré public (mais avec la création de 100 postes de CPE).
Le manque d’ambition en matière de création d’emploi conduira à un simple redéploiement des moyens dans le 1er
degré, notamment pour poursuivre et achever le dédoublement des classes
de grande section en REP et REP+ d’ici la rentrĂ©e 2024. Contrairement Ă
l’engagement pris lors du précédent quinquennat, la poursuite
progressive de l’accroissement des décharges des directeurs semble
compromise. C’est un mauvais signal adressé aux personnels concernés.
Depuis
plusieurs années, le gouvernement avait déjà anticipé la baisse
démographique dans le second degré en supprimant des postes et en les
transformant en HSA. Il est plus que temps de marquer une pause sur le
sujet.
École inclusive
Cette année encore la création de postes d’AESH se poursuit avec la création de 4 000 nouveaux emplois pour la rentrée 2023.
De plus, 300 nouveaux dispositifs Ulis dans le 1er et le 2d degré sont prévus ainsi que la création d’unités d’enseignement autisme supplémentaires.
L’avis du SE-Unsa
Dans le 1er
degré, le gouvernement manque l’occasion de se donner de l’air et de
répondre aux défis : reconstruire les Rased, reconstruire les moyens de
formation continue, renforcer les moyens de remplacement, poursuivre
l’augmentation du régime de décharge.
Dans le 2d
degré, avec ces nouvelles suppressions, on touche à l’os alors que les
HSA ne sont plus absorbables, les conditions de travail dégradées pour
des personnels de plus en plus fréquemment affectés sur deux ou trois
Ă©tablissements.
Le constat est sans appel : au mieux, aucune amélioration de notre système éducatif n’est donc à prévoir.
Le constat est sans appel : au mieux, aucune amélioration de notre système éducatif n’est donc à prévoir.