Mahsa
Amini, une jeune iranienne, est morte dans des circonstances obscures
après avoir été arrêtée parce que son voile - obligatoire en Iran -
était mal positionné. Depuis l’annonce de son décès, des manifestations
secouent le régime théocratique des mollahs, qui tente une nouvelle fois
de noyer la contestation dans le sang.
Depuis
1979, la République islamique d’Iran impose à sa société de fortes
restrictions de libertés. Dans ce pays, les femmes ont l’obligation de
porter le voile, quelles que soient leur confession ou leur nationalité.
Depuis plusieurs années, des femmes et des hommes demandent pourtant
que le port de ce signe religieux perde son caractère obligatoire. Mais
la police des mœurs veille particulièrement au respect du port du voile
depuis l’élection du président ultraconservateur Ebrahim Raïssi en 2021.
C’est
dans ce contexte qu’a eu lieu l’arrestation, suivie de la mort, de
Mahsa Amini. Le régime peine à convaincre en avançant que la cause du
décès est une crise cardiaque. Cela a attisé la colère d’une partie de
la population qui souffre en outre d’instabilité économique, de
corruption et des restrictions opérées par le régime envers les libertés
fondamentales. De nombreuses femmes manifestent tĂŞte-nue, postent des
vidéos sur les réseaux sociaux dans lesquelles elles se coupent les
cheveux ou brûlent leur hijab en guise de protestation. Prévisiblement,
les autoritĂ©s religieuses rĂ©pliquent par la force et des victimes sont Ă
déplorer.
Le
SE-Unsa salue le courage des iraniennes et iraniens qui luttent pour
leurs libertés fondamentales ; leurs libertés sont les nôtres.