L’augmentation
de 3,5% du point d’indice, annoncée par le gouvernement en juin, a été
effective sur la paie de juillet dans la plupart des académies (retrouvez toutes les grilles de rémunération prenant en compte cette augmentation au 1er juillet 2022).
Cette hausse n’a pas qu’un impact sur la rémunération brute. En effet,
certaines indemnités ou compléments de traitement sont aussi
revalorisés. De plus, des nouveautés sont également entrées en vigueur
au 1er septembre 2022.
Augmentations liées au point d’indice
Au-delà du traitement indiciaire, cette revalorisation du point d’indice entraîne l’augmentation :
- du supplément familial de traitement, proportionnellement au traitement,
- de l’indemnité de résidence, proportionnellement au traitement,
- des heures supplémentaires dont le montant dépend du traitement moyen du corps,
- de certaines indemnités dont le
montant reste lié à la valeur du point d’indice, notamment l’Isoe,
l’indemnité de fonctions particulières, l’indemnité de suivi des
apprentis, …
>> Retrouvez tous les montants à jour pour le 1er degré et pour le 2d degré. - des bonifications indiciaires (BI et NBI).
Attention, si l’augmentation a
été prise en compte pour le traitement dès juillet, il est possible que
ce ne soit pas encore le cas pour les indemnités.
N’hésitez pas à contacter le SE-Unsa.
La hausse de 3.5% du point d’indice est bien en-dessous des attentes des personnels et insuffisante par rapport à l’inflation.
Pour
le SE-Unsa, une réelle revalorisation des rémunérations et des
carrières dont dépend l’attractivité de la Fonction publique est
nécessaire et indispensable.
Autres augmentations
D’autres
augmentations sont prévues pour cette rentrée, dans la logique de la
revalorisation de 10% des frais de déplacement, obtenue en janvier 2022.
L’indemnité de sujétions spéciales de remplacement (ISSR) est revalorisée avec effet rétroactif au 1er janvier 2022.
L’indemnité forfaitaire de formation augmente de 100 €, à compter du 1er janvier 2022 également.
Si
ces augmentations étaient nécessaires, elles restent insuffisantes au
regard de la flambée du coût du carburant. D’autre part, elles
s’accompagnent de déceptions pour l’ISSR : son augmentation n’est pas
réellement de 10% et elle se retrouve désindexée de la valeur du point
d’indice.
Une
bonne nouvelle cependant pour les contractuels : si le ministère n’a
pas accédé immédiatement à notre demande de pouvoir leur verser, il
s’est engagé à ouvrir rapidement des discussions sur ce sujet.
Nouveautés
Deux nouvelles indemnités sont créées au 1er septembre 2022 :
- une indemnité pour les stagiaires de 1 200€ / an,
- une indemnité de sujétion de formation (ISF) de 700 € /an pour les contractuels alternants.
L’indemnité
pour les stagiaires est censée compenser l’allongement d’une année
d’étude liée à la réforme de la formation initiale. Mais elle ne
parvient pas à effacer la perte d’une année de rémunération.
De plus, les agrégés et les PsyEN en sont exclus au prétexte qu’ils ne sont pas impactés par la réforme.
La
création de l’ISF est une bonne nouvelle et correspond à une réelle
attente des Ă©tudiants. Cependant, lĂ aussi le montant est insuffisant
dans bien des situations.
Pour
le SE-Unsa, mĂŞme mises bout Ă bout, toutes ces mesures ne suffiront ni Ă
compenser les effets de la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation,
ni à recréer les conditions de l’attractivité de nos métiers.