Un décret pour toutes les structures scolaires
Ce
décret concerne tous les établissements scolaires : écoles, collèges et
lycées. Les parents des enfants concernés pourront ainsi demander un
temps d’échange avec l’établissement afin de préparer le retour de
l’élève. Le décret précise également les modalités de transmission des
informations concernant l’enfant lors des examens, notamment dans le cas
où l’élève passerait les épreuves dans un autre établissement que celui
dans lequel il est scolarisé. Le projet d’accueil individualisé (PAI)
de l’élève sera transmis au chef d’établissement du centre d’examens par
l’intermédiaire de la Division des examens et concours (DEC). De plus,
dans le cas de la présentation à des épreuves d’un examen, la présence
souhaitable d’un professionnel de santé pourra être inscrite dans le PAI
de l’élève.
Une note
de service à venir apportera des précisions utiles aux familles comme
aux membres de l’équipe éducative, sur la trousse de secours et sur les
modalités pratiques de transmission des informations, au sein même de
l’établissement, et entre deux établissements lorsque l’élève sera amené
à passer des épreuves d’examen dans un autre établissement. Il est en
effet essentiel que ces informations soient transmises de façon
sécurisée, tout en préservant le secret médical.
Avec quels moyens ?
Si
l’intention est louable, l’état de délabrement du système de santé
scolaire est tel que la mise en œuvre de ce décret soulève un certain
nombre d’interrogations. Ainsi, il ne reste actuellement plus que 900
médecins scolaires pour 12,5 millions d’élèves. 500 postes de médecins
scolaires sont restés vacants cette année faute de candidats. De même,
les infirmiers et infirmières scolaires sont trop peu nombreux et
surchargés par les tâches.
L’avis du SE-Unsa
Le
SE-Unsa reconnaît que ce nouveau décret permet de mieux cadrer le
retour des enfants atteints de pathologies chroniques ou de cancer,
toutefois, il n’en demeure pas moins que sa mise en œuvre s’annonce
clairement impossible. Comment assurer la présence d’un personnel de
santé lors des examens quand l’Éducation nationale ne recrute plus
d’infirmiers et infirmières scolaires, quand des établissements n’ont
pas d’infirmière ou infirmier ou se partagent un poste, ou encore quand
la signature d’un PAI peut être retardée faute de médecin scolaire pour
le signer ? Encore une fois, le ministère émet des décrets, mais sans
donner les moyens humains et financiers permettant de les appliquer.