Le
ministère a présenté un décret visant à transformer le Cned (Centre
national d’enseignement Ă distance) en « acadĂ©mie numĂ©rique ». Alors que
le projet initial présenté en Comité technique ministériel avait fait
l’objet d’un rejet massif de l’ensemble des organisations syndicales, le
ministère a revu sa copie en maintenant notamment le Conseil
d’orientation. Par ailleurs, le Cned exercera bien toujours ses missions
en coopération avec les universités et autres établissements de
l’enseignement supérieur.
Y a-t-il un loup derrière cette transformation ?
Toutefois,
la présentation du décret par Jean-Noël Tronc, le directeur général du
Cned, a suscité de nombreuses réactions, notamment lorsqu’il a avancé
l’idée que la transformation du Cned en académie numérique pourrait
permettre « d’apporter une rĂ©ponse quand les ressources ne sont pas
disponibles en Ă©tablissement ». Autrement dit, le Cned pourrait ainsi
pallier le manque d’enseignants dans les établissements.
L’avis du SE-Unsa
Le
SE-Unsa a signifié de façon très claire sa forte opposition à cette
idée. Nous avons pu en effet observer dans des établissements des
initiatives visant à compenser le manque d’enseignants pour des
enseignements obligatoires, voire pour les enseignements de spécialité.
Mais pour le SE-Unsa, il s’agit bien d’un choix inacceptable.
Il
est inenvisageable que le manque d’enseignants - dû notamment aux
suppressions de postes, Ă la baisse drastique des postes au concours et Ă
la non-attractivité des métiers de l’enseignament - soit compensé par
des cours numériques délivrés par le Cned. Le SE-Unsa sera
particulièrement attentif et veillera à ce que le Cned ne soit pas
utilisé comme moyen supplétif pour combler le manque criant
d’enseignants.