Selon
le dernier bilan social produit par la Deep*, le salaire moyen d’un
PsyEN titulaire est de 2 562 euros mensuels net pour un Ă©quivalent temps
plein. Ce salaire est de 50 euros inférieurs à la rémunération moyenne
de tous les professeurs du premier comme du second degré.
Pourquoi ? Et quels leviers activer pour permettre une rémunération plus juste ?
Un lent accès aux différents grades
Une
des raisons de la moindre rémunération moyenne des PsyEN est la lenteur
de leur avancement de carrière, notamment à l’occasion des promotions
de grade, hors-classe et classe exceptionnelle.
Un accès contraint à la hors-classe
Quand
un PsyEN accède au grade de la hors classe à l’âge de 55 ans en
moyenne, les autres corps y ont accédé entre 3 et 5 ans plus tôt.
Au-delĂ
de l’accès tardif au métier en raison d’un niveau de diplôme exigé par
la réglementation, ce retard s’explique par un nombre de promotions
possibles très faible sur certains territoires car en corrélation avec
un volume de personnels très bas.
Un accès limité à la classe exceptionnelle
Une
fois promu Ă la hors-classe, un PsyEN connait Ă nouveau une
particularité freinant son accès au grade la classe exceptionnelle.
Entre
un nombre très limité de fonctions et missions éligibles au titre du
vivier 1 et une fonction de directeur de CIO exclusivement réservée aux
PsyEN EDO, l’accès à la classe exceptionnelle se trouve retardé à l’âge
de 59 ans en moyenne.
Pour
le SE-Unsa, il est par conséquent urgent d’améliorer le rythme
d’avancement des PsyEN, et en particulier revoir leurs conditions
d’accès aux différents grades. Malgré des avancées récentes pour tous
les corps actées pour les campagnes de promotions dès 2022 (relire notre article),
un des leviers à activer spécifiquement aux PsyEN serait d’élargir les
fonctions et missions éligibles au titre du vivier 1. Ecartés de la
fonction de professeur formateur académique (PFA), les PsyEN devraient
se voir reconnaitre toute mission de formation.
* Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance