Depuis
plus de 50 ans, le 22 avril est une journée dédiée à des opérations de
lutte pour la préservation de la planète et à la sensibilisation des
citoyens. Alors que le troisième rapport du Giec* vient de paraître, il
est temps que les populations fassent pression sur les États afin qu’ils
mènent des politiques écologiques plus efficaces.
La
journée mondiale de la Terre est célébrée par des centaines de millions
de personnes dans la plupart des pays du monde. L’objectif global de
l’existence du Jour de la Terre est, selon le site officiel earthday.org,
de favoriser le développement d’une masse de citoyens consciente des
enjeux climatiques : en somme, possédant une connaissance partagée qui
donne lieu à l’action collective pour la protection de l’environnement.
Si
la journée de la Terre est l’occasion donnée aux citoyens de réfléchir
aux dommages infligés à la planète et aux gestes de tous les jours pour
la préserver, le dernier rapport du Giec donne une tonalité particulière
à ce moment. En effet, d’après ce dernier, si la lutte contre le
changement climatique s’apparentait Ă un minuteur, le temps serait dĂ©jĂ
écoulé. Le rapport explique que les effets actuels du changement
climatique sont de plus en plus Ă©vidents et que mĂŞme si les adaptations
mises en place pour lutter contre le changement climatique se
développent mondialement, elles restent largement insuffisantes. Rédigé
par 278 chercheurs de 65 pays, à partir de l’analyse de 18 000 études
scientifiques, il détaille l’éventail des solutions pour réduire les
Ă©missions de gaz Ă effet de serre, ce qui en fait le chapitre le plus
politique.
Hoesung Lee, le prĂ©sident du Giec, reste malgrĂ© tout optimiste lorsqu’il dĂ©clare « Nous
sommes à la croisée des chemins. Les décisions que nous prenons
maintenant peuvent garantir un avenir vivable. Nous disposons des outils
et du savoir-faire nĂ©cessaires pour limiter le rĂ©chauffement ».
Ces décisions dépendent des politiques d’État voire d’unions étatiques.
Ce sont donc les citoyens qui, par leurs choix Ă©lectoraux, peuvent
influer sur les mesures d’urgence qui s’imposent.
Les
changements à opérer sont majeurs et passent par une réduction
importante des énergies fossiles, l’accroissement des énergies
renouvelables, de l’efficacité énergétique et de l’électrification, les
modifications des modes de vie, une hausse substantielle des
financements et l’aide de l’innovation technologique.
Cette
journée de la Terre aura lieu dans un moment fort de notre vie
dĂ©mocratique, entre le second tour de l’élection prĂ©sidentielle et Ă
l’orée de l’élection législative.
Pour le SE-Unsa, c’est un espace à saisir pour contribuer à imposer le thème écologique dans les politiques publiques.
*Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat